IMPOLEST

 

 

CONTEXTE
 
 

 

Zones de transition entre eaux douces et marines, les estuaires présentent une forte attractivité et des intérêts diversifiés, tant sur le plan socio-économique qu’environnemental. De fait, ils sont le siège d’activités économiques (ex : activités portuaires, industrielles, pêche, aquaculture, etc.) et d’usages (ex : urbanisation, activités récréatives, etc.) multiples constituant des sources potentielles de nuisances, voire de conflits, eu égard à leurs fonctionnalités écologiques diverses (ex : formation des sols, production primaire, nourricerie de poissons, zones d’hivernage/étapes migratoires pour l’avifaune, etc.).

 

 

En outre, ces secteurs -qui comportent parfois des milieux d’intérêt patrimonial (environnemental ou culturel)- sont aussi très sensibles sur le plan sociologique : en effet, les communautés qui s’en revendiquent (ex : riverains, associations, collectivités territoriales, etc.) se les « approprient » d’autant plus volontiers qu’il s’agit d’entités perçues comme mieux délimitées que des littoraux marins ouverts sur le large.

 

Dans un tel contexte, un évènement de pollution accidentelle est, à l’évidence, susceptible d’exacerber les diverses sensibilités et tensions associées aux enjeux coexistants, comme l’ont encore récemment rappelé les déversements de fioul survenus dans l’estuaire de la Loire en mars 2008 ou l'accident du TK Bremen en décembre 2011.